Au Nord-Kivu, les importations de produits pétroliers connaissent une baisse alarmante de 50 %, selon les opérateurs économiques locaux. À Goma, cette chute se traduit par une paralysie progressive de la chaîne d’approvisionnement. Là où un importateur écoulait en moyenne quatre camions par mois, il peine aujourd’hui à en vendre un seul.
Cette contraction s’explique par une conjonction de facteurs économiques et sécuritaires. La persistance de l’insécurité, les déplacements massifs de populations et la suspension des activités humanitaires ont fortement ralenti les échanges commerciaux. En parallèle, la consommation de carburant par habitant a drastiquement chuté, symptôme d’un pouvoir d’achat en berne et d’une dégradation des conditions de vie.
Malgré l’instauration de mesures d’atténuation, telles que la réduction des frais douaniers, les effets restent limités. « Ces allègements ne suffisent pas face à une demande qui s’effondre », s’inquiète un analyste économique basé à Goma.
Les experts redoutent une spirale négative, avec des répercussions en cascade sur une économie régionale déjà fragilisée par les crises successives.
Robert M.