Constant Mutamba, ministre de la Justice de la République démocratique du Congo a lancé lundi la bancarisation des recettes judiciaires afin de maximiser davantage les fonds de ce secteur, au cours d’une cérémonie tenue au Palais de justice dans la commune de la Gombe, à Kinshasa, capitale du pays.
Il a dit, dans son allocution devant plusieurs personnalités de l’appareil judiciaire, s’attendre à « une explosion des recettes judiciaires » après la mise en place de cette action.
Il est question de doter à chaque juridiction des guichets de banque. Il ne sera plus question pour les greffiers et les magistrats de percevoir les frais des justices à l’instar des cautions judiciaires, des amendes conventionnelles, des consignations des frais, des droits proportionnels,…
Pour le ministre de la Justice, tout celui qui ne va pas respecter cette mesure va être considéré comme complice de la mafia au sein de l’appareil judiciaire et va par voie de conséquence être déféré devant la justice.
« Tout celui qui va s’y opposer sera déféré immédiatement à la justice, considéré comme complice de la mafia… Tout celui qui va tenter d’ouvrir un compte parallèle en dehors de celui du trésor public sera arrêté », a dit le ministre de la Justice.
M. Mutama a souligné que la mise en place de la bancarisation est une réponse au rapport de la Cour des comptes faisant état des détournements de plusieurs centaines des milliers de dollars perçus par certains greffiers.
« Nous avons été scandalisés par le rapport de la Cour des comptes faisant état des détournements de plusieurs centaines des milliers de dollars perçus à l’initiative de certains greffiers. C’est pourquoi nous dénonçons cette manière d’opérer », a renchéri Constant Mutamba.
Cette mise en place de la bancarisation s’inscrit dans le cadre des réformes judiciaires que le ministre de la Justice, Constant Mutamba, avait promis de mettre en place pour redorer l’image de la justice de la République démocratique du Congo.
Eidge Man