L'expérience de l'hôpital de Panzi, situé à Bukavu, au Sud-Kivu, dans l’Est de la République démocratique du Congo (RDC), dirigé le prix Nobel de la paix, Dr Denis Mukwege, a été sollicitée pour la prise en charge des survivants des violences sexuelles en Ukraine en guerre avec la Russie.
Ceci est ressorti jeudi, d'un point de presse qui a été animé conjointement par Dr Denis Mukwege et la délégation Ukrainienne, à la clôture d'une visite d'échanges d'expérience.
Anatoli Dosych, représentant du bureau du commissaire du gouvernement ukrainien sur la politique genre, a indiqué que cette visite a permis à la délégation ukrainienne de voir comment le modèle holistique de prise en charge des survivantes de violences sexuelles fonctionne à l'hôpital et à la fondation Panzi.
Il a ajouté que la coopération avec la Fondation Mukwege a commencé en avril 2022 et en juillet 2022, l'accord de coopération a été signé rendant solide cette coopération, en plus d'un autre accord d'assistance aux survivantes des violences sexuelles liées aux conflits.
« Comprenons très bien que ça ne sera pas possible de répliquer le modèle entièrement parce que nous avons notre propre particularité en Ukraine. C'est pour ça que nous devons tous ensemble avec notre équipe, choisir les éléments les plus importants que nous irons adapter en Ukraine», a-t-il dit.
Le prix Nobel de la paix, Dr Denis Mukwege, a salué les efforts et engagements pris jusqu'à présent par l'Ukraine pour faire en sorte que les survivants aient accès à des soins illicites.
Selon le docteur Denis Mukwege, l'Ukraine est un modèle pour tous les autres pays, qui malgré la continuité des conflits, il reste le seul pays qui s'occupe des victimes des violences sexuelles et a su mettre les réparations pendant les conflits.
« Pour moi la présence de cette délégation, ce n'est pas elle qui va résoudre la crise au Congo. Et nous, nous ne saurons pas résoudre la crise en Ukraine. Mais nous disons seulement que lorsque l'humanité souffre c'est tout le monde qui devrait se mettre debout pour dire ce n’est pas juste, ce n'est pas correct, et c'est ce que nos équipes ont fait en allant en Ukraine».
Par ailleurs, le chef des services sociaux d’Ukraine au niveau national, Vasyl Lutsyk a souligné que récemment 316 cas des violences sexuelles liées au conflit ont été enregistrés, dont parmi les survivants 114 hommes et 202 femmes.
« En réalité, il y a eu beaucoup de cas des violences sexuelles, mais le 316 concernés seulement les cas documentés par le Bureau du Procureur Général», a-t-il expliqué.
Adela Manema
