Le dossier du port en eaux profondes de Banana était de nouveau sur la table du Conseil des ministres ténu vendredi 11 septembre 2020, le Président de la République a en cette occasion, relevé des divergences profondes au niveau de la partie congolaise. Sur ce, le Conseil a pris une série de décisions pour accélérer le processus de mise en œuvre de ce dossier.
Ces divergences sont plus observées dans la partie congolaise, constate le Chef de l'Etat après avoir reçu et échangé avec chacun des ministres concernés dans ce dossier et à la lecture de divers rapports soumis au Conseil des Ministres ainsi qu'à lui-même. Ces divergences sont de trois ordres : D'abord, des divergences concernant la stratégie de négociation et d’implémentation de ce projet vis-à-vis du partenaire privé. Ensuite, des divergences sur le modus operandi pour y arriver.
Enfin, la divergence sur le contenu des projets d’avenant tant à la Convention de collaboration portant délégation de service public pour ce port que d’avenant au pacte d’actionnaires de la société concesionnaire du dit port. En outre, Félix Tshisekedi a fait observer que ces projets ne prennent pas suffisamment en compte les points de convergence à ce jour acceptés par les deux parties et consignés dans le Procès-Verbal du 19 Mars 2020.
Le Chef de l’Etat a souligné l’importance de ce projet pour le pays, dont l’examen ne pourrait être épuisé au cours de la présente séance du Conseil des ministres dans la mesure où le dossier y afférent n’a pas encore pris en compte toutes les évolutions déjà acceptées par les parties, de même les dits projets doivent intégrer les points de convergence qui seront issus des négociations actuellement en cours.
Pour assurer plus de transparence dans la sauvegarde des intérêts de l’Etat, à la demande du Président de la République, le Conseil des Ministres a pris une série de décisions. D'abord, le Conseil a instruit les deux parties de finaliser dans le bref délai ( semaines), avec l’assistance des juristes de la Présidence de la République et ceux du Gouvernment désignés par le Premier Ministre, les discusions sur les quelques points de divergence encore subsistants.
Ensuite, il a été demandé qu’un Procès - Verbal final acte les points d’accord qui seront traduits dans les projets d’avenants à soumetre au Gouvernment pour leur approbation en Conseil des Ministres avant la signature des deux avenants.
"C’est à l’issue de cette démarche, qu’une fois ces projets adoptés, que le Président de la République signera les ordonnances nommant les mandataires congolais dans la société concesionaire avant le lancement des travaux de construction du Port en eaux profondes de Banana", indique le compte rendu du Conseil des ministres.
Pour rappel, le projet du portent eaux profondes de Banana piétine depuis deux ans alors que le président de la République a émis le vœu de voir d'abord la concrétisation de ce projet avant celui du pont Route-Rail Kinshasa - Brazzaville.
Ce projet salutaire pour la RDC dont l’accès à l’océan reste limité. Le pays ne dispose que d’une bande littorale de 50 km entre l’Angola et l’enclave du Cabinda. La construction d’un port en eau profonde de Banana demeure la seule possibilité. Alors que le contrat conclu le 23 mars 2018 devait expirer le 23 mars 2020, il a été reconduit pour 18 mois, à l’initiative unilatérale de trois ministres, et à l’insu du Président de la République.
Mais qu'à cela ne tienne, avec ce nouvel élan, ce projet pourra aller de l'avant.
Rédaction, finance times.cd