A la veille de la session ordinaire et budgétaire prévue en septembre, le mouvement citoyen Filimbi a lancé une alerte pour exiger la réduction «drastique et immédiate» du train de vie des institutions étatiques en République démocratique du Congo.

Dans un message consulté samedi par finanacetimes.cd, cette structure citoyenne a fait savoir qu'il est «anormal que 70% du budget national soit consacré aux rémunérations et au fonctionnement des institutions publiques notamment la Présidente de la République, le Parlement et le gouvernement alors que la population vit dans une précarité excessive.»

«Pendant que la majorité des congolais, véritables détenteurs du pouvoir se débat avec la cherté de la vie, le manque criant d'infrastructures de base, d'hôpitaux adéquats et accessibles, particulièrement en zones rurales, l'absence d'accès à l'eau potable et à l'électricité, et l'insécurité omniprésente sur l'ensemble du territoire national, une infime minorité au sein des institutions continue de profiter des ressources du pays, menant une vie de privilégiés,»a-t-on lu dans leur correspondance adressée aux autorités gouvernementales. 

Filimbi estime que «face à ces défis majeurs, il est non seulement moralement inacceptable, mais aussi économiquement insoutenable que les institutions continuent de maintenir un train de vie luxueux.»

Par ailleurs, ce mouvement citoyen demande au Chef de l'État de considérer, pour la prochaine session, ce qui suit :

- Révision des salaires et avantages des hauts fonctionnaires,

- Rationalisation des dépenses de fonctionnement,

- Transparence budgétaire,

- Réallocation des économies réalisées, 

L'ouverture officielle de la Session ordinaire budgétaire est prévue le 15 septembre prochain pour les deux chambres du Parlement. 

Jules Ninda