L'identification obligatoire de tous les conducteurs des motos a été décidée à Muanda, au Kongo Central (Ouest de la République démocratique du Congo), après un cas d’assassinat mercredi d’un taximan moto par des criminels armés, a-t-on appris samedi de source administrative.
« En premier lieu, la disposition à prendre est de procéder à l'identification de tous les motos, car les malfrats utilisent entre autres les motos pour commettre ces braquages. Cela passera obligatoirement par les plaques d'immatriculation », a déclaré Nicolas Kinduelo, administrateur du territoire a.i. au terme d'une réunion du conseil territorial de sécurité élargi à la société civile et les représentants des conducteurs de motos taxis.
« Nous avons eu à explorer plusieurs pistes, mais pour l'instant cela reste un secret des services de sécurité. En peu de temps, nous allons informer toute la population », a-t-il ajouté.
« Nous allons faire un travail de sensibilisation et d'organisation avec les représentants de motards et la direction générale des recettes de Kongo central (DGRKC) pour que chaque moto soit identifiée. En deuxième lieu, il faut que la population soit vigilante pour dénoncer toute personne suspecte dans nos quartiers ou avenues respectifs », a-t-il poursuivi.
L'autorité administrative qui a dit comprendre le ras-le-bol de sa population, a rassuré de tout mettre en œuvre pour stopper « définitivement » l'insécurité qui sévit « intempestivement » dans cette cité frontalière et entourée des bases militaires.
Il a transmis le message de condoléances du gouverneur de la province du Kongo Central, Grâce Nkuanga Masuangi Bilolo, en mission dans la province de Lualaba qui, a-t-il dit, est informé « régulièrement » de l'évolution de la situation.
Mercredi dernier, un conducteur de moto avait été abattu par balle pour avoir osé suivre les braqueurs armés qui opéraient en plein jour.