La gestion des éleveurs Mbororo dans les territoires du Bas et Haut-Uele, dans la partie nord-est de la République démocratique du Congo a été évoquée lors du dernier conseil des ministres.
Ces éleveurs Mbororo, venus de l'Afrique centrale vers la RDC, se sont installés dans le nord du pays depuis plus de deux décennies. Dès lors, les relations avec les populations autochtones sont restées tendues.
A la recherche de l'espace vital suite aux effets de changement climatique, cette question préoccupe le gouvernement qui doit lever des options conséquentes quant au statut de ces éleveurs.
Selon le compte rendu de cette 17ème réunion du conseil des ministres, les ministres de l'Intérieur, de l'Agriculture, de l'Environnement, des Affaires foncières ainsi que celui de la Pêche et élevage doivent analyser les aspects de ce premier plan, définir le cadre et mettre en place une commission d'identification en associant des services de sécurité.
Une nouvelle ligne de fracture éleveurs/agriculteurs
La première tentative des éleveurs Mbororo d'émigrer en RDC date des années 1980, mais ils avaient alors été chassés par l'armée congolaise.
L'invasion de la région des Uélé par les Mbororo a entraîné une nouvelle ligne de fracture éleveurs/agriculteurs du fait que la région congolaise.
Poussés par l’austérité des changements climatiques, ces pasteurs émigrent vers la partie centrale du continent africain. Arrivés en RDC vers l’an 2001, ils habitent le nord-est du pays, dans la région de l’Uélé située dans la Province orientale, une zone remarquable par ses savanes boisées caractérisées par l’articulation naturelle des savanes et de la forêt.
Depuis l'arrivée de Mbororo dans le Haut-Uele, le territoire de Wamba était jusqu'ici le seul non occupé par ces éleveurs sur les six composant la province du Haut-Uele.
Ces éleveurs exotiques sont auteurs de plusieurs exactions contre les autochtones avec la destruction de leurs champs, les tueries et consorts...
Depuis 2020, des manifestations publiques ont été organisées par les forces vives pour obtenir le rapatriement de ces éleveurs par les autorités congolaises mais en vain.
Eidge Man