Le gouvernement de la République démocratique du Congo (RDC) s'est opposé au projet de Chemaf S.A de vendre ses mines de cuivre et de cobalt au groupe chinois Norin Mining, selon un document cité par Reuters.

En juin, Chemaf, partenaire de longue date du négociant en matières premières Trafigura, a annoncé son accord pour vendre ses opérations minières en RDC à une filiale de China North Industries Corp (Norinco), un géant de la défense et de l'industrie soutenu par l'État.

La vente a été motivée par des difficultés financières qui ont retardé l'expansion des projets Etoile et Mutoshi de Chemaf dans un contexte de chute des prix du cobalt.

Cependant, le ministre des Mines de la RDC, Kizito Pakabomba, a déclaré que l'accord proposé violait les accords de localisation entre Chemaf et la société minière publique Gécamines.

Le conseil des ministres avait adopté la recommandation du ministère des Mines de suspendre la transaction, invoquant une rupture de contrat.

« Compte tenu de la violation manifeste des termes du contrat de fermage entre la Gécamines et la Chemaf, il a été recommandé que la transaction en cours soit arrêtée suite à l'opposition de la Gécamines », a noté le compte rendu du conseil.

Un porte-parole de Chemaf a indiqué que la société va poursuivre les discussions avec les autorités de la RDC pour faire avancer cette transaction.

La Gécamines, qui détient les droits miniers sur les mines de Chemaf, a également exprimé son opposition à l'accord avec Norin Mining.

La Chine, par l'intermédiaire de ses sociétés minières soutenues par l'État, est devenue le plus grand investisseur en RDC alors qu'elle cherche à sécuriser les ressources en cuivre et en cobalt pour son industrie des véhicules électriques en pleine croissance.

Norinco exploite déjà les mines de cuivre et de cobalt de Comica et de Lamikal en RDC, premier producteur mondial de cobalt.

La Rédaction