La stabilisation de la monnaie nationale en République démocratique du Congo s’avère nécessaire. La dépréciation du Franc congolais perd le pouvoir d’achat de la population, plus principalement des couches sociales vulnérables.
Le président de la République, Félix Antoine Tshisekedi Tshilombo, a décidé de s’impliquer personnellement sur la question de la stabilisation de la monnaie nationale sur le marché de change face aux autres devises étrangères. Il est même allé à exiger un rapport hebdomadaire à ce sujet, au cours de la 41ème réunion du conseil de ministres, qu'il a présidé le vendredi 24 juillet 2020.
En effet, le chef de l’Etat a réitéré son instruction donnée au Premier ministre, Sylvestre Ilunga Ilunkamba, de veiller à ce que le ministre des Finances et le gouverneur de la Banque centrale du Congo (BCC) prennent et mettent en œuvre les mesures appropriées pour arrêter cette dépréciation.
Il estime qu’il est question de placer ces autorités publiques devant leurs responsabilités en conjuguant leurs efforts pour tout mettre en œuvre en vue de stabiliser la monnaie nationale, laquelle s’est dépréciée à plus de 12% depuis le début de l’année en cours.
Si le chef de l’Etat a appelé chacun à ses responsabilités, il faudra faire savoir qu’une banque centrale peut gérer son taux de change en utilisant ses réserves de change, qui sont composées d’actifs dénominés en monnaie étrangère. Comment la RDC pourra s’en sortir lorsque le gouvernement utilise déjà ses réserves pour financer les activités internes ?
Selon certains experts en économie, l'indépendance totale de la Banque centrale figure parmi les facteurs clés de la stabilité de la monnaie.
Ces mêmes économistes estiment que la mécanisation de l'agriculture, de la pêche et de l'élevage pourra sensiblement diminuer ce déficit estimé à ce jour à cent milliards de Francs congolais.
A ce jour, un dollar américain se négocie autour de 2020 Franc congolais sur le marché parallèle, baissant le pouvoir d’achat de la population d’environ 40% comparativement aux quatre dernières années, signale-t-on.
Agnes B, Financetimes.cd