Le général Muhoozi Kainerugaba, fils du président ougandais Yoweri Museveni, a déclaré que l’Ouganda attend de la République démocratique du Congo (RDC) qu’elle prenne trois mesures concrètes, au premier rang desquelles figure la réhabilitation de l’ambassade ougandaise à Kinshasa, détruite en janvier dernier.

L’incendie de la chancellerie ougandaise s’inscrit dans une série d’attaques menées lors de violentes manifestations populaires dans la capitale congolaise, visant plusieurs missions diplomatiques, notamment celles de la France, des États-Unis, de la Belgique et du Rwanda. Ces débordements reflétaient la colère d’une partie de la population congolaise face à ce qu’elle perçoit comme l’inaction de la communauté internationale dans la crise persistante à l’Est du pays.

La rébellion du M23, active dans les provinces orientales de la RDC, est régulièrement accusée d’être soutenue par le Rwanda, avec des soupçons également portés sur l’Ouganda. Kampala, tout en niant ces allégations, mène parallèlement des opérations militaires conjointes avec les forces armées congolaises contre d’autres groupes rebelles dans la région.

Dans ce climat de méfiance et de tensions régionales, l’Ouganda insiste sur le rétablissement de ses installations diplomatiques à Kinshasa, considérant ce geste comme un pas essentiel vers la normalisation des relations bilatérales avec la RDC.